
2 jours dans la capitale vietnamienne : quoi faire à Hanoï ?

Après les rizières de Mai Chau, nous voilà de retour dans l’effervescence de la capitale vietnamienne : Hanoï. Le contraste est pour le moins FRAPPANT. En arrivant à l’aéroport, notre première impression a été « mais qu’est-ce qu’ils sont pas aimables » puis « on a vraiment l’impression de les faire chier non ? »
Enfin… Il est clair et net que ce n’est pas l’hospitalité ni la joie à la birmane…
Bref, restons positifs et remplis d’espoir sur les jours à venir dans ce nouveau pays car nous y sommes pour un mois complet !
Nous retrouvons deux amis venus passés une dizaine de jours avec nous : Raphaël & Perrine où la compagnie aérienne lui a perdu son sac en escale…
Ensuite, nous rejoignons notre appartement situé dans le Vieux Quartier d’Hanoï, dans une rue avec plein de resto, de bars et de rabatteurs !
1- Prison "Maison centrale"
Nous commençons cette nouvelle journée à 4 par la visite de la prison la plus redoutée d’Asie du Sud Est il y a plusieurs dizaines d’années. Elle a été construite en 1896 par le gouvernement colonial français pour y enfermer les révolutionnaires vietnamiens. Il y avait deux quartiers : un pour les femmes et les enfants et le second pour les hommes. Les prisonniers étaient entassés dans des pièces (parfois 100 dans la même) dans des conditions précaires : très chaud et sans air l’été, froid et humide l’hiver. Par ailleurs, ils disposaient que de 2 tenues en lin pour l’année ! Ces conditions ultra précaires ont d’ailleurs fait l’objet de grèves à plusieurs reprises ! Les femmes quant à elle n’avaient qu’un repas à partager avec les enfants.
L’alimentation était aussi à l’origine de nombreuses maladies voire de décès. De plus, les prisonniers subissaient généralement toutes sortes de tortures… pour ceux qui étaient enfermés dans les cachots pendant plusieurs jours voire semaines c’était vraiment quelque chose d’horrible. En effet, le sol est incliné avec des accroches aux pieds fixés en haut de la pièce, cela forçaient les prisonniers à rester assis les bras en arrières pour les redresser. S’ils s’allongeaient, leur sang montait directement à leur tête…


D’autre part, pour les condamnés à mort, la sentence se faisait par guillotine. On reconnait bien là l’esprit français… Il y eût 400 guillotinés entre 1910 et 1932 par le même bourreau. Et… il y en a eu surement beaucoup d’autres…
Enfin, des classes étaient organisées dans le quartier des révolutionnaires. Ils utilisaient du vieux papier usagé ou des papiers de cigarettes pour écrire et le plancher en ciment servait de tableau. Alphabétisation de base, anglais, français, chinois. Beaucoup de prisonniers sont, à leur sortie, devenus ecrivains, poètes, journalistes, professeurs, etc… et beaucoup sont entrés dans le gouvernement.

Par ailleurs, à partir de 1964, 500 pilotes américains fûrent prisonniers pendant plusieurs années jusqu’à l’accord de Paris en 1973. Cet accord est en réalité l’armistice et a permis aux USA de les faire rapatrier. En arrivant, les prisonniers américains avaient de nouveaux noms en vietnamiens. En effet, il s’agissait souvent du dernier son de leur nom en anglais.
D’autre part, John McCain (oui celui qui s’est présenté deux fois aux élections présidentielles américaines) a été prisonnier pendant près de 6 ans.
Une seule femme a été emprisonnée durant cette période. C’était une Allemande qui avait une cellule privée et la direction de la prison a pris soin d’elle en lui achetant des effets personnels et l’a autorisé à élever un chat.


Une visite riche en histoire mais qui en relate aussi une moins glorieuse du pays et de nos vieilles années françaises.
2- Palais royal
Nous nous rendons ensuite en direction du Palais Royal.
Après avoir passé des portiques de sécurité, nous marchons sur une grande avenue très propre et un peu vide.
De là, nous passons devant le mausolée consacré à Ho Chi Minh. Et… il est bien gardé ! Ho Chi Minh est un surnom qu’il s’est lui-même donné qui signifie « celui qui éclaire« .

À partir de 1956, il rentre officiellement en politique en commençant par être le secrétaire du parti communiste pour devenir ensuite le chef du pays de 1945 jusqu’à sa mort en 1969. C’est d’ailleurs lui qui a déclaré l’indépendance du pays en 1945. S’en suit la guerre d’Indochine avec les français qui durera 8 ans jusqu’à la victoire et l’indépendance en 1954 ! Le pays est alors divisé en deux : le nord sous son égide et le sud sous celle americaine. Ce qui est sur, c’est qu’Ho Chi Minh croyait en son pays ! Malheureusement il ne connaîtra pas son indépendance totale puisque la guerre du Vietnam avec les américains éclata et pris fin qu’en 1975 soit 6 ans après le décès de Ho Chi Minh.

Pour le Palais Royal, le meilleur point de vue est celui depuis le portail extérieur. Nous avons choisi de ne pas le faire mais nos amis y sont allés. Visiblement, il n’y a pas grand chose à visiter à l’intérieur. Vous y verrez le bureau de Ho Chi Minh ainsi que sa collection de voitures principalement.
Bref, une visite à 100 000 dôngs ce qui n’est pas donnée pour ce que c’est…
3- Les rails
Dans Hanoï passe un train un peu spécial !
En réalité, c’est un train de tout ce qu’il y a de plus classique mais sa particularité réside aux endroits où il passe. En effet, il circule en plein centre de la ville au sein même de petites ruelles très étroites.
Lorsque le train passe, les riverains sont obligés de se coller aux maisons ! La rue est le lieu de vie alors les casseroles, tabourets de bars, etc… sont vite remballés. Vous aurez la chance d’apercevoir un train en toute fin de journée voire début de soirée.

Alors pour l’histoire : soit disant il y a quatre mois un train a du s’arrêter en pleine voie car il y avait trop de monde sur ces rails.
La décision a été assez radicale !
Vous voulez absolument voir les rails ?
Pour cela il faudra entrer dans un bar/restaurant et consommer. Si ça c’est pas du business !
Et on vous laissera furtivement prendre une photo des rails…
Franchement nous avons été hyper déçus… !!! Limiter l’accès aux touristes tôt le matin et en fin de journée lorsque le train passe Ok, mais toute la journée alors qu’il n’y a aucun passage c’est absolument ri-di-cule ! Ça ne sert exclusivement qu’aux resto en bord de rails…. Et encore, ils doivent eux aussi en pâtir !

Par ailleurs, ces rails étaient pour nous le symbole de la ville et probablement son principal atout charme. Malheureusement depuis quelques semaines ces rails sont fermés ! Oui, c’est-à-dire qu’ils y a des barrières installées à chaque embouchure de rue et des gardes sont postés devant pour vous empêcher des les franchir.

4- Long Bien Bridge

Nous finissons la journée sur le pont Long Bien Bridge. C’est un pont Effeil en mauvais état où passent exclusivement piétons et scooters !
Nous avons emprunté le pont sur environ 1/4 de sa longueur totale. Premièrement car il est vraiment super super long puis aussi parce que le défilé de circulation et de gaz d’échappement ne sont pas des plus agréables.
Vous aurez quand même une vue sur la ville. De ce côté là, nous avons eu une SU-PERBE vue sur le nuage de pollution au-dessus de la ville.
Plus tard, après avoir fait un tour au marché, nous profitons du Vieux-Quartier où nous logeons pour sortir et goûter les spécialités locales. Franchement, ça aura été notre meilleur moment de la journée ! 😉 Et pour notre plus grand plaisir, ça nous change des plats birmans.







Notre impression sur la ville ?
Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu ce ressenti pour une ville asiatique. En fait, depuis Phnom Penh.
Bref, vous l’aurez compris, nous n’avons pas aimé cette ville ! Elle est hyper polluée et le nuage agit comme une chappe de plomb au-dessus de nos têtes… Pour finir, notre ordinateur nous a lâché… Il ne veut plus s’allumer !
Où dormir ?
Nous vous recommandons soit le Vieux -Quartier ou le Quartier du Lac pour loger.
Où manger ?
Hoang Cuisine : bien qu’un peu touristique les serveuses sont hyper gentilles. Elles nous montrent comment déguster les plats typiques vietnamiens et sont de bons conseils. La nourriture est excellente même si il est clair que vous trouverez un repas moins cher ailleurs.
Infos pratiques !
Maison Centrale : entrée + audio guide : 60 000 VDN (=2,40€). L’ audio-guide est indispensable car sinon vous ne comprendrez rien du lieu. Malheureusement, il y a très peu de panneaux explicatifs.
Comment se déplacer ?
Nous vous recommandons d’installer Grab qui est le Uber asiatique. Il est très très répandu au Vietnam et ça vous sauvera quand vos pieds seront en compote en fin de journée 😉
Depuis l’aéroport, vous pourrez rejoindre le centre en taxi, bus local ou mini-bus. Arrivés tard, nous avons d’abord cherché le bus local pour enfin céder à au mini-bus à 150 000 VDN pour deux (=5,88€). Négocié de moitié au moins : la technique ? Toujours dire qu’on va prendre le bus à côté !
Enfin, dans Hanoï, nous avons beaucoup marché ! Prévoyez de bonnes chaussures et un masque contre la pollution…


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